Si dans le monde occidental, le cheminement vers l’égalité entre hommes et femmes dans le milieu professionnel demeure lent, la Chine voit chaque jour de nombreuses femmes accéder à de hautes fonctions. Cette promotion s’accompagne presque invariablement d’une masculinisation de l’expression et du comportement. Pour être l’égale de l’homme dans un univers où il régnait jusque là en maître, faudrait-il imiter jusqu’à son langage ? Cet ouvrage fait du parler des femmes dirigeantes chinoises l’une des clés de la reconfiguration identitaire dont elles font l’expérience dans le monde du travail. Comment parviennent-elles, notamment à travers le langage, à se faire une place non seulement au sein de leur environnement professionnel, mais aussi dans l’espace social ? Les pratiques langagières des femmes dirigeantes, à la fois produit et reflet de la réalité sociale, constituent un champ privilégié pour l’observation et l’étude de la psychologie et des relations humaines.