11 septembre 1942 : la rafle de Lille sépare Maurice Baran, 9 ans, et son frère Michel encore nourrisson, de leur mère, déportée à Auschwitz quelques mois seulement après son époux. Georgette, gouvernante des Baran, confie Maurice à sa propre famille, dans un village du Nord de la France où le jeune garçon mène une vie paysanne austère mais heureuse jusqu’en 1947. C’est à cette date qu’il retrouve son petit frère, et apprend qu’Andrée et Israël Marszak, qui ont connu eux aussi la déportation, souhaitent les adopter tous les deux. Maurice Baran-Marszak retrace l’histoire de ses « transplantations successives » et rend un hommage d’une tendre sobriété à ses trois familles. Sur le chemin parfois éprouvant de souvenirs longtemps refoulés, il nous rappelle l’importance primordiale du travail de mémoire.