INDISPONIBLE Livre numérique Écrits de la cage

Écrits de la cage — Ebook

aller dans la nuit, et des personnages qui vous y guident

Auteur : Michèle Dujardin
Publication : 01/12/2009
Langue : Français
Pages : 75
Éditeur : publie.net
Collections : Temps Réel
ISBN : 9782814501737
Catégories : Poésie / Général

Le dernier élément de ce triptyque, Alors j’ai dit au Maigre, a été mis en ligne sur publie.net en octobre 2008. Les visiteurs qui ont eu la confiance de le télécharger auront bien sûr accès à l’ensemble tel qu’il se présente désormais.

La même démarche, où la voix et le corps sont premiers, où les figures qui hantent sont celles des grandes symboliques, la mort faisant passeur – pour les deux autres textes qui désormais précèdent et constituent l’architecture de l’ensemble, Morte et Migraine.

Les proximités esthétiques, de Christian Gabrielle Guez-Ricord à Celan, restent affirmées dans ces deux textes où l’enracinement lyrique se fait plus violent, reste plus près de ce qui ronge le corps et la mémoire.

Il y a tant de grandes ombres. Elles viennent à nous par les textes, parfois par un seul mot. La poésie est un geste de tout repousser du coude : il ne reste rien. Il y a de la nuit, il y a ces bribes qui témoignent que les grandes ombres ici ont passé, ont creusé, se sont heurtées.

On y vient à son tour. Il y a une pratique intentionnelle, volontariste : aller dans ces livres de risque (Artaud : un filet d’eau sur un volcan / la chute mince et ralentie de l’esprit), parce que ceux qui ont traversé là n’en sont pas sortis indemnes. Les morts de Celan, celle de Gherasim Luca, ou Collobert, ou Günderode, mais pourquoi pas Janis Joplin aussi, comment on s’en débarrasserait ?

Et dans cette requête volontariste, ce qui bascule on n’en est pas maître. Cela vient de la nuit et vous assaille. Il y a ici des rêves, il y a des phrases venues des fonds de nuit et qui hantent le jour, il y a ce par quoi on souffre, et se saisir de la douleur qu’on ne maîtrise pas est un nouveau biais pour s’en aller jusqu’au mur, où on va avec les ongles.

Et puis, de tout cela, le flux. La prose est un charroi, la narration, celle qui emporte, quel que soit le livre et l’histoire, le requérir aussi pour le poème. Alors cet emboîtement qui pourrait passer pour présence lyrique, mais n’est que restreindre le territoire de l’intensité, et qu’elle gagne en champ.

Alors, dans la poésie même, surgissent ces silhouettes, qui, depuis Don Quichotte, sont à la fois des fictions et l’ombre des grands morts. Le récit se fie au personnage pour tenter un autre côté. L’allégorie ici n’est qu’une majuscule sur une spécification du corps.

La poésie c’est la langue comme expérience, définit Maurice Blanchot.

FB

On peut suivre l’écriture de Michèle Dujardin, textes inédits, lectures, textes sur films ou peinture, sur son site abadon.fr.

Elle a publié dans Déplacements un récit qui témoignait des étapes de cette marche, Abâdon. Dans les formes brèves de publie.net un texte sur New York, Centre du monde.

Détails du livre numérique

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