Combien de temps encore, le discours autour de la lecture restera-t-il concentré essentiellement autour d'une opposition, d'une guerre, de la mort de l'un et de la diabolisation de l'autre ? Et d'ailleurs, qui parle réellement de la lecture et de son devenir ? Personne. Tout le débat, souvent animé par des spécialistes auto-proclamés tourne toujours autour de la même chose : le support. On parle que du « livre » qu'il soit papier ou qu'il soit numérique comme si le livre était le seul et unique véhicule de la littérature. Le « livre » objet a besoin de la littérature mais la littérature n'a pas (plus ?) besoin du « livre ». Et la lecture devrait être au centre de toutes les discussions, de toutes les réflexions, de tous les débats, aujourd'hui et demain.
Et justement, dans notre plaidoyer pour le lire, c'est de lecture dont il est question et uniquement de lecture. On n'y oppose rien, on ne juge pas, on accuse personne, on ne critique pas. Douze de nos auteurs parlent de leur amour pour le lire sans jamais utiliser le mot « livre » et sans que cela ne gêne nullement la compréhension du discours. Nous avons invité Marcel Proust qui nous livre une belle réflexion « sur la lecture » pour boucler la boucle.
Livre ou ne pas livre, là ne devrait plus être la question.
